Pierre Földes

Saules aveugles, femme endormie

Plongez dans l’univers sensoriel et fantasmatique de Saules aveugles, femme endormie de Pierre Földes, d'après des nouvelles de Haruki Murakamilire

Un chat perdu, une grenouille géante volubile et un tsunami aident un attaché commercial sans ambition, sa femme frustrée et un comptable schizophrène à sauver Tokyo d’un tremblement de terre et à redonner un sens à leurs vies. Entre Japon et France, Saules aveugles, femme endormie est un film faisant le pari de l’introspection plutôt que de la démonstration. Les trois personnages que nous suivons dans ce récit doux amer, semblent trembler à l’image de la terre qui les entoure, en proie à des interrogations dont ils sont seuls à connaître les réponses. Ici, le fantastique côtoie la folie ; le chagrin amoureux, la solitude du deuil dans une ambiance d’une douce mélancolie. Réjouissant.

D’après des nouvelles de Haruki Murakami

Bande-annonce

Presse

En adaptant plusieurs nouvelles de Murakami, Pierre Földes parvient à retranscrire toute l'étrangeté et la grâce de cette oeuvre foisonnante.
C'est un film à plusieurs facettes ; à l’image de toutes ces histoires qui s’entremêlent pour réussir à former un tout harmonieux. Une subtilité propre aux récits japonais côtoie ainsi de longs dialogues dans lesquels les personnages analysent leurs doutes. La ligne claire européenne se mêle à l’ambiance d’une Tokyo sombre.
Pierre Földes réussit une captivante adaptation des nouvelles de Haruki Murakami, trouvant la longueur d’ondes idéale entre subtilité narrative et ouverture à tous les publics.
Si la narration a tendance à s’étirer, on est emporté par ce film pour adultes, scandé par des parenthèses oniriques, qui se démarque par son animation impressionnante. Envoûtant.
Selon un scénario à tiroirs et une esthétique pop, voici un film singulier et fidèle à Murakami
Pierre Földes manie avec talent l'animation enserrant au plus près le surréalisme de l'écrivain, dans un registre adulte.
Földes manie avec art les effets de transparence, les coloris en camaïeu, les silhoutettes crayonnées, pour rendre le climat de mystère limpide propre à Murakami.
On pense à David Lynch devant cette œuvre puissamment originale.