Si tu es un homme
Un film immersif dans les mines d’or du Burkina Faso, un docu splendide, sidérant par sa beauté.
Bande-annonce





Presse
-
Documentaire sublimé par Opio, treize ans et forçat dans les mines d’or du Burkina Faso, Si tu es un homme sidère par sa beauté sans effets.
-
Documentaire âpre sur le destin d’un jeune garçon condamné à creuser les entrailles de la terre pour dénicher des miettes d’or, Si tu es un homme de Simon Patay nous confronte autant à la cruauté de ce monde qu’à la terrible innocence de ceux qui se savent abandonnés par leurs aînés.
-
Leçon de ténacité et louange de l’effort, même lorsqu’il s’avère vain, Si tu es un homme rappelle, si besoin en était, que le documentaire est aussi cinématographique que la fiction et impose son auteur comme un cinéaste à suivre absolument.
-
Pourtant, les yeux du gamin conservent une intensité brûlante. La caméra de Simon Panay le montre, dans un fulgurant raccourci. Dans les premiers plans, Opio est filmé en longue focale : il est net, son environnement est flou. À la fin, il est complètement inséré dans le décor. Dans ce genre d’histoire, le happy end n’existe pas.
-
Passionnant, le documentaire de Simon Panay suit un jeune Burkinabè de 13 ans employé dans des mines d’or. Le réalisateur filme méticuleusement, et avec une grande neutralité, ce triste parcours.
-
La caméra de Simon Panay ne juge pas, elle nous confronte à la triste réalité d'un monde où la seule perspective est de trouver le minerai dans des pierres que l'on concasse à même le sol. Quitte à y perdre la vie...
-
[...] ce documentaire impressionnant peut faire changer les choses s'il est reconnu comme il le mérite.
-
Sublimé par sa photographie, Si tu es un homme, chronique du quotidien d’Opio, se révèle tout à la fois récit d’initiation, peinture du pays profond, du dénuement d’une partie de la population, des solidarités soupapes, des pesanteurs sociétales.
-
Simon Panay, documentariste élégant, privilégie l’humanité des hommes au labeur, et interroge, sans misérabilisme, l’avenir. Tourné sur deux années, le film est à la fois poignant et beau à regarder.
Pour aller plus loin

Entretien avec Simon Panay, réalisateur
Après votre court-métrage Ici, personne ne meurt (2015), tourné dans une mine d’or au Bénin, vous plongez votre caméra dans la mine de Perkoa au Burkina Faso. Pourquoi avez-vous choisi de renouer avec ce décor minier ?
J’ai réalisé tous mes films en Afrique de l’Ouest et c’est pour ainsi dire là-bas que j’ai appris à faire des films au côté de documentaristes comme Souleymane Drabo, à qui je dois beaucoup. J’ai vécu une bonne partie de ma vie d’adulte au Burkina, que je considère comme mon deuxième pays. Pour mon troisième documentaire, j’ai en effet découvert le monde des mines d’or artisanales, et c’est un monde qui m’a particulièrement fasciné. Plonger dans cet univers artisanal, en compagnie des orpailleurs de la mine de Perma, au nord Bénin, m’a permis de comprendre ce qui m’échappait: leurs mentalités, leurs croyances, leurs motivations, pourquoi certains restent et d’autres partent...