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Sept hivers à Téhéran

"Il y a des films. Et puis il y a ce film. Un choc." " - l'Obs


C'est une histoire terrible, qui pourrait être à peine croyable vue de chez nous si le cinéma iranien ne nous avait pas déjà alertés sur la situation du pays, et si cette situation n'avait pas été confirmée par les événements politiques récents. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous savons. Après la vision de ce documentaire, nous pourrons dire que nous l'éprouvons.
Cette histoire, c'est celle de Reyhaneh Jabbari. Reyhaneh grandit à Téhéran dans une famille aimante et tournée vers les arts. Jeune femme moderne, elle a des rêves, des ambitions et travaille à mi-temps comme décoratrice d'intérieur. Après une discussion téléphonique dans un lieu public, un homme l'aborde et lui propose de s'occuper de la rénovation de son local professionnel. Le rendez-vous fixé s'avère être en réalité un guet-apens : il tente de la violer et Reyhaneh lui donne un coup de couteau pour se défendre. L'homme succombe peu après à ses blessures ; Reyhaneh est arrêtée et incarcérée. Elle passe cinquante huit jours sans aucun contact avec l'extérieur, ni avec sa famille ni avec un avocat. Un an et demi plus tard, elle est condamnée à mort. 
À partir d'enregistrements audio et vidéo sortis clandestinement d'Iran, Sept hivers à Téhéran suit le combat de sa famille pour sauver Reyhaneh pendant ses sept années d'emprisonnement. Les témoignages de ses proches sont entrecoupés des lettres et des notes écrites par Reyhaneh depuis sa cellule : si elle en a lu certaines à sa mère par téléphone pour qu'elle puisse les enregistrer, d'autres sont interprétées par la comédienne Zar Amir Ebrahimi (Prix d'interprétation au dernier Festival de Cannes pour Les nuits de Mashhad). Sept hivers à Téhéran dresse ainsi le portrait d'une jeune femme libre écrasée par la loi islamique, devenue un symbole de la lutte pour les droits des femmes en Iran.

Bande-annonce

Presse

  • Au final, c’est tout un système qui est dénoncé ici, au travers d’un documentaire implacable. Pudique jusqu’au bout, le film résonne comme un cri d’alarme particulièrement d’actualité.

  • On connaît l'issue tragique de ce drame. Et pourtant, allez comprendre, pendant les 1h37 de ce documentaire saisissant, qui condense sept années d'une bataille acharnée, on ne perd pas espoir. Ce documentaire-vérité fait de chaque spectateur un proche de Reyhaneh, dont la vaillance, la grandeur d'âme et le beau visage souriant ajoutent à notre émotion. Ajoutent surtout à la révolte et l'héroïsme, aujourd'hui, des femmes iraniennes qui résistent.

  • Un documentaire édifiant et glaçant, sidérant et révoltant !

  • Le film, d'une intensité inouïe, décrypte à travers ce récit intime et poignant l'effroyable réalité du système juridique iranien.

  • Le film, foisonnant et concis, construit un récit à plusieurs voix. 

  • Ce documentaire bouleversant, témoignant d'une injustice absolue, expose à vif les raisons de la révolte des femmes d'Iran, remontant aux racines du mal - ou du mâle -iranien.

  • Un documentaire terrifiant sur la façon dont l'Iran continue de traiter les femmes

  • Ce documentaire d’une grande force se regarde comme un fiction faite à partir d’extraits d’archives et de vidéos familiales, agrémentées de témoignages poignants et émouvants auxquels le spectateur ne peut rester insensible.

  • Sept hivers à Téhéran, film de mémoire, déroule les années et les combats de Reyhaneh Jabbari jusqu’à sa mort. Il lui redonne une présence, sa voix et son éternité.

  • La famille de Reyhaneh Jabbari, pendue en 2014 pour avoir poignardé un homme qui tentait de la violer, témoigne dans le premier long-métrage de l’Allemande Steffi Niederzoll. Un cri dans la nuit des femmes en Iran.

  • Un documentaire implacable et édifiant.

  • Le constat terrifiant d’un système où les femmes n’ont aucun droit.

  • Un long métrage qui résonne fort.

  • Sept hivers à Téhéran, auréolé de deux prix à la dernière Berlinale, est une secousse. Émotionnelle et politique.

  • Ce documentaire-choc retrace le combat perdu de Reyhaneh Jabbari, 19 ans, condamnée à mort et exécutée en 2014 pour avoir tué l’homme qui voulait la violer. Un symbole pour toutes les femmes iraniennes qui résonne avec l’actualité de la contestation.

Générique

  • Réalisatrice

    Steffi Niederzoll

  • Durée

    1h37

  • Pays

    Allemagne, France

  • Date de sortie

    29 mars 2023

  • Distributeur

    Nour Films

  • Titre original

    Sieben Winter in Teheran


Filmographie

  • 1er film

Pour aller plus loin

Les protagonistes

Une famille iranienne

REYHANEH JABBARI

Née le 6 novembre 1987, Reyhaneh Jabbari est la fille aînée de Shole Pakravan et Fereydoon Jabbari. Elle a grandi avec ses sœurs à Téhéran dans une famille aimante, protectrice, et tournée vers les arts. Elle a étudié l’informatique tout en travaillant à mitemps comme décoratrice d’intérieur pour un ami de la famille. Jeune femme moderne, Reyhaneh avait des rêves et des projets ambitieux...

Entretien avec la réalisatrice Steffi Niederzoll

Quand avez-vous entendu parler pour la première fois du cas de Reyhaneh Jabbari ? Aviez-vous déjà un lien avec l’Iran ?

J’ai appris l'histoire de Reyhaneh par la presse, en 2014. Son cas a eu une couverture médiatique importante en Allemagne, où vivait l’un de ses oncles. À cette époque, son histoire était seulement l’une des nombreuses histoires déchirantes que rapportaient les journaux. Puis, en 2016, par l’intermédiaire de mon compagnon iranien de l’époque, j’ai rencontré le cousin de Shole et sa femme à Istanbul – ils avaient fui l’Iran et étaient coincés en Turquie. Ils essayaient de sauver des vidéos, filmées clandestinement, liées à l’affaire de Reyhaneh...

Entretien avec la mère de Reyhaneh Jabbari, Shole Pakravan

Comment avez-vous su que vous pouviez confier votre histoire à Steffi Niederzoll ? 

J’ai rencontré plusieurs personnes qui voulaient faire un film à partir de notre histoire. A chaque fois j’ai accepté, mais après quelques semaines ou quelques mois, des signes m’ont indiqué que je ne pouvais finalement pas leur faire confiance. Et j’ai mis fin au projet. Au début, j’ai craint que ce soit la même chose avec Steffi. Mon cousin m’a mis en contact avec elle et je lui ai fait confiance, mais j’avais quand même ma propre expérience. Quand j’ai finalement rencontré Steffi, j’ai vu qu’elle était différente. Je savais que c’était la bonne personne. Nous nous sommes rencontrées plusieurs fois et à chaque fois je lui donnais des matériaux pour travailler. J’attendais de voir ce qu’elle en ferait. Elle était très transparente, très claire. Désormais je lui fais autant confiance qu’à mes propres filles...