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Los reyes del mundo

Une bouleversante odyssée sociale au cœur de la Colombie.


Le jeune Rá vit avec ses amis Culebro, Sere, Winny et Nano dans les rues de Medellin. Leur espoir renaît lorsque le gouvernement promet à Rá le droit d’acquérir un terrain duquel sa famille avait été chassée, comme des milliers d’autres Colombiens, par les paramilitaires. La bande de copains se met donc sur la route périlleuse qui mène dans l’arrière-pays. Un voyage palpitant entre aventure et délire commence...
Après Matar a Jesús, Laura Mora nous livre un conte désenchanté, un voyage vers une terre promise qui ne cesse de se dérober. Si Los reyes del mundo emprunte par moments au fantastique, il est aussi profondément ancré dans la réalité d'un pays et de son histoire, de ses déchirures et de ses injustices. Alternant tendresse et noirceur, Laura Mora dresse un portrait attachant, poétique et émouvant des ces jeunes qui réclament, tout simplement, le droit de vivre.

Bande-annonce

Presse

  • Le film est tout en décrochages, d'un tableau aventureux à l'autre, et sa construction est vivante, jamais posée sur des rails.

  • Plus qu’un film, c’est un conte halluciné, aussi cruel et douloureux qu'infiniment beau.

  • Beau et tragique, ce road movie a des airs d’odyssée, sa réalisatrice lui donnant une dimension initiatique, voire quelque part mythologique, dans une mise en scène inspirée qui tire habilement parti des paysages. Captivant et émouvant, il peut aussi compter sur l’énergie de ses jeunes comédiens non professionnels qui apportent toute leur vérité. 

  • Belle surprise que ce film entre le conte initiatique et le road movie, qui va rarement là où on l'attend.

  • Les images sont sublimes, les acteurs surprenants.

  • Soutenue par des travellings époustoufflants, l'énergie tumultueuse de la bande dessine à elle seule son propre horizon de liberté.

  • Ce qui pourrait être un nouveau départ et un road trip poétique, onirique et solidaire vers une terre promise vire pourtant au cauchemar tant la férocité de la Colombie rurale a peu à envier à l’univers citadin initial.

  • Laura Mora filme le périple de ces gamins caméra à l’épaule, au plus près, ou dans des plans majestueux de poésie, d’onirisme. Il n’y a pas de happy end. C’est magnifique et désespéré.

  • Embarquant de vrais gamins (surnom local des enfants des rues) dans la contrée du Bajo Cauca, parmi les plus dangereuses de Colombie, Laura Mora en a tiré une ode aux exclus d’un lyrisme inspiré qui sublime la beauté du pays et des gens tout en restituant la violence de leurs vies de misère.

  • Avec de talentueux jeunes acteurs non-professionnels, Laura Mora explore le désespoir d’une jeunesse privée d’avenir.

  • Parcouru par une salutaire électricité, Los Reyes del mundo survit malgré tout à ses errances pour devenir, au fil du chemin, un cas rare, de film à la fois profondément inégal mais résolument inoubliable.

  • Justement récompensé dans de nombreux festivals, le film colombien de Laura Mora est une épopée sincère et généreuse dans l’intériorité sensible de gamins de la rue. Une œuvre filmée à la fois comme un rêve et une aventure.

  • On pense à Los Olvidados de Bunuel, mais aussi à La Cité de Dieu de Fernando Mereilles. Un film coup de poing, orageux, tragique, mais traversé de moments de grâce...

  • La bonne idée de Los Reyes del Mundo est de court-circuiter son argument de départ qui aurait pu le conduire sur les voies du film témoin à sujet sociétal en éradiquant tout soupçon de misérabilisme, pour y introduire un élément de fiction digne d’un film d’aventure.

Générique

  • Réalisatrice

    Laura Maura

  • Scénaristes

    Laura Maura et Maria Camila Arias

  • Durée

    1h51

  • Pays

    ColombieNorvègeLuxembourgMexiqueFrance

  • Date de sortie

    29 mars 2023

  • Distributeur

    Rezo Films


Acteurs et actrices

  • Carlos Andrés Castañeda → Rá

    Davison Florez  → Sere

    Brahian Acevedo → Nano

    Cristian Campaña  → Winny

    Cristian David Duque  → Culebro

    Jacqueline Duque  → Graciela

    Luis Eduardo Benjumea  → Vayu

    Violeta Zabala  → La Negro


Filmographie

Pour aller plus loin

Note d'intention de la réalisatrice

Le cinéma me permet d'essayer d'établir un dialogue réfl exif et poétique avec le monde. Grâce au langage cinématographique, j'ai trouvé le moyen de sonder les émotions et les contradictions humaines, d'interroger ce qui m'inquiète et m'émeut...

Entretien avec Laura Mora, réalisatrice

Vous avez choisi de tourner dans la région du Bajo Cauca, réputée dangereuse ? Pourquoi ce choix ? 

Je ne sais pas combien de personnes m'ont dit que je ne pourrais pas tourner à Bajo Cauca, mais je n'ai jamais abandonné. C'était peut-être le premier acte politique de ce film. Prouver qu'il ne devrait pas y avoir de territoires interdits, qu'il ne devrait pas être impossible à quiconque de connaître la beauté, c'est aussi un acte de résistance. Et confi rmant que d’une certaine manière, le pouvoir des violents réside aussi dans leur construction de la rumeur même de la violence, en créant tellement de peur qu’elle empêche le contact avec le territoire.