Sur les chemins noirs
Jean Dujardin endosse le rôle de l’écrivain Sylvain Tesson et parcourt les chemins oubliés de « la diagonale du vide » mais effectue surtout une intime randonnée intérieure, au gré de superbes paysages, de rencontres improbables et de quelques mésaventures.
Bande-annonce















Presse
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On se laisse happé par la contemplation d’une nature plus belle qu’hostile, un temps qui s’écoule à un autre rythme et des flashbacks qui rappellent que rien ne sera plus comme avant.
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Denis Imbert offre à Jean Dujardin un rôle d’une grande puissance.
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Une très belle méditation visuelle, loin des routes, où Dujardin donne corps à un homme blessé, diminué, qui cherche à reconstituer le sien.
Générique
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Réalisateur
Denis Imbert
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Scénaristes
Diastème et Denis Imbert d'après le roman de Sylvain Tesson
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Durée
1h34
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Pays
France
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Date de sortie
22 mars 2023
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Distributeur
Apollo Films
Acteurs et actrices
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Jean Dujardin → Jean
Izïa Higelin
Anny Duperey
Joséphine Japy
Dylan Robert
Jonathan Zaccaï
Filmographie
Pour aller plus loin

Entretien avec Denis Imbert, réalisateur
COMMENT EST NÉ CE PROJET ?
Il existe toujours entre deux films une période de jachère, de transition, qui est assez inconfortable. Une espèce d’errance totale, faite de doutes et de réflexions, il faut apprendre à l’accepter. C’est au cours d’une de ces périodes que j’ai découvert Sur les Chemins Noirs. J’ai lu tout ce que Sylvain Tesson a écrit. Lorsque j’ai appris l’accident de Sylvain Tesson à Chamonix, cela m’a touché. C’était à la fois extraordinaire et terrible. A la lecture des Chemins Noirs, j’ai eu l’impression que Sylvain avait touché terre, qu’il était redevenu mortel. Le projet est né à la sortie du confinement. À un moment de ras-le-bol de la vie urbaine et ce besoin de se reconnecter avec la nature. Avec cette diagonale du vide que Sylvain Tesson traverse et ce désir d’embrasser l’hyper ruralité, je savais qu’il y avait un sujet de film.

Entretien avec Jean Dujardin, acteur
IL Y A AU DÉBUT DU LIVRE DE SYLVAIN TESSON UNE TRÈS BELLE PHRASE QUI RÉSUME SON VOYAGE EN PARLANT D’UNE « VIE RÉDUITE À SA PLUS SIMPLE EXPRESSION ». POURRAIT-ON EN DIRE DE MÊME À PROPOS DE VOTRE JEU DANS LE FILM ?
En tous cas c’était le désir que j’avais depuis très longtemps. J’ai toujours eu ce fantasme, très humain, de partir en me débarrassant de plein de choses et d’aller sur les chemins. Et pourquoi pas sur ces chemins noirs, ces chemins cachés. J’ai effectivement appliqué dans le jeu ce que je visualisais, en accord avec le metteur en scène et toute l’équipe, car c’est vraiment un film très collectif dans sa fabrication. C’est ce que j’ai essayé de proposer dans mon jeu et parfois dans mes mouvements, mes déplacements, ma solitude pour nourrir le cadre de Denis. En effet, ce n’est pas une randonnée pédestre, ni un parcours de retraité. C’est un chemin pour se faire mal. C’est le chemin de la rédemption. J’avais peut-être, en effet, envie de vivre cela. Cela demande un effeuillage. On doit déshabiller son jeu, être dans les éléments, très humble avec tout cela. Tout en considérant que l’on est quand même dans les pas de Sylvain Tesson. Mais ce sont quand même les tourments d’un homme que j’ai essayé de faire miens. Je les comprenais.