Une magistrale histoire de fantômes produite par Martin Scorsese
Julie, accompagnée de sa mère âgée, vient prendre quelques jours de repos dans un hôtel perdu dans la campagne anglaise. La jeune femme, réalisatrice en plein doute, espère y retrouver l’inspiration; sa mère y voit l’occasion de faire remonter de lointains souvenirs, entre les murs de cette bâtisse qu’elle a fréquentée dans sa jeunesse. Très vite, Julie est saisie par l’étrange atmosphère des lieux : les couloirs sont déserts, la standardiste a un comportement hostile, et son chien n’a de cesse de s’échapper. La nuit tombée, les circonstances poussent Julie à explorer le domaine.
"Eternal Daughter n’a pas peur de s’assumer en tant que film de spectres, mais son horreur demeure intérieure. Celle-ci se cache dans le miroir que mère et fille, coupées du monde comme dans un huis-clos infernal, se renvoient l’une à l’autre. Incapables de communiquer autrement qu’avec une politesse excessive, elles demeurent une énigme l’une pour l’autre comme si elles n’étaient que des origamis fragiles. L’idée la plus géniale du film est d’ailleurs bien entendu de faire interpréter les deux personnages par la Swinton. Une fois de plus au sommet de son art, celleci n’a pas besoin d’effets spéciaux hollywoodiens pour traduire la solitude poignante, vertigineuse, de ses personnages. Cri d’abandon dans un décor flamboyant, Eternal Daughter est l’un des meilleurs et des plus sombres films sur la famille vus depuis longtemps." Le Polyester
Bande-annonce
Presse
Joanna Hogg réussit avec une épure et une économie de moyens drastiques à confectionner un très bel écrin sur le deuil où la pudeur, dans une tonalité éminemment britannique, domine sur tout autre sentiment.
Le film n’a pas peur de s’assumer en tant que film de spectres, mais son horreur demeure intérieure. L’idée la plus géniale est bien entendu de faire interpréter les deux personnages par Tilda Swinton. Une fois de plus au sommet de son art, celle-ci n’a pas besoin d’effets spéciaux ou de fonds verts pour traduire la solitude poignante, vertigineuse, de ses personnages.
La cinéaste britannique confirme son talent à créer des atmosphères envoûtantes.