"Plus qu’un thriller politique, Chili 1976 est un portrait de femme délicat et profond" - Télérama
Bande-annonce
Presse
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Plus qu’un thriller politique, Chili 1976 est un portrait de femme délicat et profond, porté par l’interprétation tout en nuances d’Aline Küppenheim.
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Par la justesse de sa mise en scène et une bande-son oppressante, la cinéaste sait tout à la fois créer de la tension et la faire grandir sans forcer le trait avec une maîtrise jamais prise en défaut.
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Ce premier film à la reconstitution soignée déploie une ambiance tendue tout en laissant le danger hors champs. Là réside l’une de ses grandes qualités : donner davantage à ressentir qu’à voir par une mise en scène épurée et une bande-son inquiétante qui traduit les sentiments d’une femme dont le regard se dessille. Subtil et intelligent.
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Par petites touches, Chili 1976 observe la rencontre d'un contexte politque et d'une femme au foyer que Manuella Martelli a la belle idée de filmer comme une passion adultère.
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La réalité tragique pénètre progressivement dans le cadre (un corps échoué sur une plage, des filatures discrètes…), conférant au film une atmosphère d’oppression et d’étrangeté.
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L’utilisation de la couleur, un rose qui vire progressivement au rouge, et de la musique suffisent à retranscrire la tension dans laquelle se trouve plongée cette femme, admirablement interprétée par une grande actrice chilienne, Aline Küppenheim.
Générique
Acteurs et actrices
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Aline Küppenheim → Carmen
Nicolás Sepúlveda → Elías
Hugo Medina → Padre Sánchez
Alejandro Goic → Miguel
Carmen Gloria Martínez → Estela
Antonia Zegers → Raquel
Marcial Tagle → Osvaldo
Amalia Kassai → Leonor
Gabriel Urzúa → Tomás
Luis Cerda → Pedro
Ana Clara Delfino → Clara
Filmographie
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1er film
Pour aller plus loin
Entretien avec Manuela Martelli, réalisatrice
D’où vous est venue l’idée du personnage de Carmen?
À l’adolescence, j’ai commencé à me poser des questions sur ma grand-mère maternelle, que je n’avais jamais rencontrée. Il y avait un parfum de mystère autour d’elle. En parlant avec ma nounou Idolia (la nounou est une institution dans les familles de la classe moyenne supérieure au Chili), j’ai découvert que ma grand-mère s’était suicidée. Ma famille l’expliquait comme la conséquence d’une longue dépression, mais le mystère portait moins sur son suicide que sur l’intuition qu’elle était une femme au foyer incapable de s’épanouir dans ce rôle. C’est en voulant comprendre les raisons de ce suicide que m’est venue l’idée du film et de son personnage principal...
Le coup d'état au Chili
Le 11 septembre 1973, un coup d’État militaire fomenté par le chef d’État-Major de l’armée, Augusto Pinochet, renverse le Président du Chili en exercice, Salvador Allende. Celui-ci avait pris la tête depuis 1970 d’un vaste mouvement politique réunissant socialistes et communistes, l’Unité Populaire. S’appuyant sur les courants les plus à gauche de l’opinion, Allende avait adopté des mesures économiques et sociales radicales (nationalisation des entreprises étrangères, réforme agraire) qui ont fait craindre à certaines couches de la population et aux Américains une évolution vers une politique de type cubain.