"Un récit touchant, sur un thème dans l’air du temps, qui révèle une réalisatrice inspirée et une très jeune actrice prometteuse." - Avoir Alire
Dalva, 12 ans, est arrachée à son père par la police. Placée en foyer, elle apprend que celui qu'elle appelle Jacques a été arrêté. Malgré les explications des juges et des éducateurs, elle vit cette séparation comme une injustice. Depuis une dizaine d'années pourtant, son père l'a isolée avec lui et modelée comme une femme, « sa » femme. Même loin de lui, Dalva reste sous son emprise. Elle continue à se maquiller et à s'habiller comme il le lui demandait ; elle espère et n'attend qu'une chose : le retrouver. En se laissant peu à peu approcher par un éducateur et une pensionnaire du foyer avec laquelle elle partage sa chambre, Dalva tentera de reconquérir ce qu’on lui a confisqué : son enfance.
Dalva trouve son énergie grâce à la présence enflammée de Zelda Samson et d'Alexis Manenti.
Un premier film d'une vraie justesse de ton.
Emmanuelle Nicot qui trouve le ton juste, évite tout manichéisme et se livre à un travail formel intéressant. Une bonne surprise.
Emmanuelle Nicot dresse un portrait saisissant qui ne tombe jamais dans le misérabilisme ou l’apitoiement, préférant décrire avec subtilité le processus long et douloureux d’une renaissance et d’un espoir.
Difficile de rester insensible devant ce premier long métrage coup-de-poing, à la forme heurtée, signé d’une jeune réalisatrice belge. Emmanuelle Nicot évoque avec subtilité les mécanismes de l’emprise au sein du cercle familial et parvient, au moyen d’ellipses, toujours à bonne distance, à réaliser un film digne et presque lumineux.
Filmée en 4/3, au plus près, souvent de dos, Zelda Samson prête son énergie bouillonnante, d’abord rebelle puis de plus en plus lumineuse à Dalva.
Un premier long qui vous prend aux tripes. Le portrait d'une renaissance, sans misérabilisme, avec une exceptionnelle Zelda Samson.
Un récit d’émancipation bouleversant et délicat que porte une jeune comédienne épatante, dont on n’est pas près d’oublier le regard.
Un film digne, et même lumineux, sur le pire des crimes.
Ce premier reprend la trame classique des récits d'initiation, mais Emmanuelle Nicot a l'audace d'évoquer l'inceste du point de vue de l'après, en évitant de le réduire au fait divers.
Une déflagration intérieure, une onde choc sourde : voici l'effet que produit ce premier film d'Emmanuelle Nicot.
Un incroyable portrait et une double révélation.
La débutante Zelda Samson est une évidence dans ce rôle délicat.
Bref et bouleversant.
Les foucades de Dalva imposent une cadence qui nous maintient sans cesse sous tension. Un souffle fort, de la violence à la tendresse.
Un premier film tout en finesse sur les étapes de la reconstruction d’une adolescente.
Un premier film intense qui observe sans ciller l’effarante complexité des relations humaines, porté par Zelda Samson, jeune actrice bluffante.
Emmanuelle Nicot
Emmanuelle Nicot, Jacques Akchoti et Bulle Decarpentries
1h20
France, Belgique
22 mars 2023
Diaphana
Zelda Samson → Dalva Keller
Alexis Manenti → Jayden Dorkel
Fanta Guirassy → Samia
Marie Denarnaud → Zora
Jean-Louis Coulloc'h → Jacques Keller
Sandrine Blancke → Marina, la mère
Maia Sandoz → La psychologue
Charlie Drach → Lucile
Roman Coustère Hachez → Dimi
Abdelmounim Snoussi → Shérif
Babetida Sadjo → La doctoresse
1er film
D’où vous est venue l’idée de DALVA ?
D’un imbroglio de plusieurs choses. D’abord, la thématique de l’emprise, qui m’est personnelle. Ensuite, lors de mon dernier court-métrage À L’ARRACHÉ, j’ai été en immersion dans un centre d’accueil d’urgence pour adolescents, et ce qui m’a frappée là-bas, c’est que tous ces enfants qui étaient là pour maltraitance avérée continuaient à faire bloc avec leurs familles considérant que la justice était injuste de les avoir placés. J’ai suivi deux de ces jeunes pendant des années et c’est ainsi que j’ai découvert le chemin qu’ils parcouraient entre la séparation avec leur famille jusqu’à leur «libération». À côté de ça, une de mes amies avait un père éducateur dont le travail consistait à extraire de leur domicile des enfants suspectés de subir des maltraitances pour les emmener en foyer. Un jour, cet éducateur a dû s’occuper d’une fillette de 6 ans vivant seule avec son père : il s’est retrouvé face à cette petite fille hyper-sensualisée et sexualisée et qui était dans un jeu de séduction par rapport à lui. L’ensemble de ces éléments ont fait naître le projet DALVA. Je me suis demandée : que serait devenue cette fillette à 12 ans, à l’âge de la puberté et des premières histoires d’amour ?
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