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Emily

Notes de production

La vision d’EMILY , ‘Mon âme n’est pas lâche...’

«  Emily Brontë est farouche, rebelle, sensible, créative et magique  », déclare la scénariste-réalisatrice de EMILY, Frances O'Connor, qui travaille sur ce projet depuis dix ans. Si la famille Brontë a fait couler beaucoup d'encre, relativement peu d’éléments nous sont parvenus à propos d'Emily, sur ce qu'elle a dû traverser pour écrire Les Hauts de Hurlevent et devenir une poétesse reconnue durant le peu d'années qu’a duré sa vie.

Emma Mackey incarne Emily Brontë. L'actrice décrit Emily comme «  intuitive, curieuse, observatrice, imaginative, audacieuse, créative et subtilement intelligente ». Avantdernière des enfants Brontë, Emily est née en 1818 et a vécu avec sa famille à Haworth dans le Yorkshire. La famille a connu une grande tragédie avec la mort de la mère d'Emily, survenue en 1821, suivie du décès des deux aînées de la famille Brontë, Maria et Elizabeth, en 1825. Elles furent toutes deux emportées par la tuberculose après être tombées malades en pensionnat à Wakefield. Maria n’aura vécu que 11 ans et Elizabeth 10 ans. 

Charlotte et son frère Branwell, ainsi qu'Anne (la plus jeune de la famille) rejoindront chacun Emily dans son ardeur pour l'écriture, imaginant des histoires pratiquement dès leur apprentissage de la lecture. Les trois sœurs Brontë publieront leurs premiers romans la même année, en 1847 ; Charlotte avec Jane Eyre, Emily avec Les Hauts de Hurlevent, et Anne avec Agnes Grey.

«  J'ai toujours aimé les sœurs Brontë  », révèle Frances O'Connor. «  Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre en particulier. Après le tournage de mon premier film (une adaptation de Mansfield Park de Jane Austen), j'en avais profité pour découvrir le Yorkshire et visiter Haworth.

C'était tellement évocateur. Je me suis promenée dans la lande et j'ai pensé "Oh, j'aimerais écrire là-dessus, un jour", puis j'ai laissé l’idée de côté pendant des années et j'ai suivi ma voie en tant qu'actrice. Finalement, il me tenait à cœur de raconter mes propres histoires, alors je suis revenue à ce projet. »

«  Certains aspects de la vie d'Emily me parlent profondément », ajoute Frances O'Connor.

«  Certains éléments qui, je pense, font partie des Hauts de Hurlevent et de sa vie, auxquels beaucoup de femmes peuvent s'identifier. L'idée est donc venue de là.  » En écrivant le scénario d'EMILY, Frances O'Connor a mélangé la précision historique de la vie des Brontë avec le monde imaginé par Emily Brontë, de sorte que l'histoire devient « en partie sa vie, en partie Les Hauts de Hurlevent - plus un petit quelque chose de ma vie personnelle », avoue la scénariste-réalisatrice. 

« J'aurais pu transposer à l'écran une biographie directe, mais j'étais désireuse de trouver un moyen de célébrer la personnalité d'Emily, qui soit liée à son roman, un peu à la façon d'un conte de fées.»

«  Plus largement, EMILY est l'histoire d'une femme, d’un récit initiatique », déclare Alexandra Dowling, qui joue le rôle de Charlotte Brontë. « Il s’agit d'une femme qui trouve son identité, sa voix authentique et son pouvoir dans le monde ». La façon dont le film humanise les Brontë, sans dissimuler leurs défauts, a fortement attiré l'attention de Fionn Whitehead, qui incarne Branwell Brontë. « Ce sont des portraits rigoureux et l’histoire repose sur des faits réels, mais il y a des éléments de fiction qui permettent de laisser place à la créativité et d’imaginer des histoires captivantes sur la vie de ces gens » développe-t-il.

« Je connaissais les Brontë, bien sûr, j'avais lu Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre il y a des années  », se remémore Emma Mackey, «  mais peu d’informations subsistent à propos d’Emily Brontë. Les gens aiment donc imaginer et fabriquer la vie qu'elle a pu mener. Ce film en est une version. »

« Souvent, les récits rapportant la vie d’Emily Brontë et de ses sœurs n’abordent que les livres qu'elles ont écrits  », explique Amelia Gething, qui endosse le rôle d'Anne Brontë. «  Ce film montre leur vie concrète, quotidienne, et en partie imaginée, parce que nous ne savons pas exactement ce qu'elles ont traversé. Mais il couvre aussi bien leur vie au presbytère que le temps qu'elles passaient dans la lande – ces facettes amusantes et légères des personnalités de ces femmes sont ainsi explorées, au lieu de les cantonner à leur habituelle image d’écrivaines sérieuses. »

Mélanger le réel et l'imaginaire dans la vie d'Emily Brontë n’est pas une nouveauté. À la mort de sa sœur, Charlotte a raconté la vie d'Emily selon sa propre perspective. « Je pense que Charlotte a réécrit l’histoire de sa sœur lorsque celle-ci était encore vivante, puis l’a réécrite quand elle est décédée  », explique Frances O'Connor, « et je tenais à faire un film qui rétablisse l'équilibre et mette vraiment Emily au centre de l'histoire. »

Pour aborder le rôle de Charlotte Brontë, Alexandra Dowling raconte qu'elle était intriguée par «  l'idée de Charlotte contrôlant tout. Elle a sans aucun doute remanié un grand nombre des lettres d'Emily après sa mort. Un grand mystère persiste autour de leur relation, et je pense que le scénario de Frances a vraiment su rendre la complexité de cette rivalité, mais aussi l'amour profond, l'adoration qu'elles se portaient. »

«  La famille Brontë est nimbée de mystère !  » poursuit Emma Mackey, «  Elles sont en quelque sorte les sœurs intouchables, particulièrement Emily. On l'appelle 'le Sphinx de la littérature anglaise' et ce que j'aime, c'est que nous l'étoffons et lui donnons un caractère, une personnalité et une voix ; nous en faisons une femme vivante, qui respire, plutôt qu'une figure historique figée. »

En plus d'assumer la responsabilité de l'héritage des Brontë avec son scénario, Frances O'Connor a voulu donner sa propre vision de l’histoire d’Emily Brontë. «  J’étais déterminée à écrire, et  j’ai toujours voulu réaliser  », explique Frances O'Connor. « Au cours des cinq dernières années, j'ai eu envie de dépasser mon rôle d'actrice et de raconter une histoire qui m’appartienne dans son ensemble. Cette volonté a coïncidé avec le mouvement #MeToo et le fait que de nombreuses femmes ont pu faire entendre leur voix. Il y a cinq ans, je n'aurais peut-être pas eu cette possibilité. »

(Dossier de presse) 

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