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The Whale

Pour Charlie, le chemin vers la rédemption est douloureux mais nécessaire. Il est surtout bouleversant.


Charlie est professeur en ligne, il communique avec ses étudiants via son micro mais sans webcam. Ses déplacements se limitent aux quelques dizaines de mètres carré de son appartement dans lequel il vit seul. Si Charlie se cache, c’est parce qu’il pèse plus de deux cent cinquante kilos et se sent mal. Atteint d’hyperphagie incontrôlée et d’obésité morbide, son corps est trop colossal pour tenir debout sans aide. Son imposante corpulence étouffe ses organes vitaux et l’empêche de vivre pleinement ; la moindre émotion exige en effet trop d'efforts à son cœur. Outre cette souffrance physique, il porte le poids de la solitude et de la culpabilité : son grand amour n'est plus et il a perdu tout contact avec son ex-femme et sa fille. Seule Liz, une amie infirmière, passe prendre soin de lui quotidiennement. Cette routine mortifère va être bousculée par la dégradation de son état de santé et la visite impromptue d'un jeune missionnaire idéaliste... 
Après Mickey Rourke dans The wrestlerThe whale est l'occasion pour Darren Aronofsky d'offrir à Brendan Fraser un rôle d’envergure, après de nombreuses années à l’écart du grand public – à l’instar de son personnage. Porté par sa performance exceptionnelle, Charlie rejoint les autres personnages à fleur de peau chers au cinéaste : fragilisés par des expériences douloureuses, ils tentent de tenir bon. Pour adapter la pièce de théâtre de Samuel D. Hunter, également scénariste du film, Aronofsky a fait appel à son chef-opérateur habituel Matthew Libatique : s'il compose un cadre restreint, étouffant, il l'habille de couleurs chaleureuses, porteuses d'espoir. Pour Charlie, le chemin vers la rédemption est douloureux mais nécessaire. Il est surtout bouleversant.

Bande-annonce

Presse

  • Adapté d'une pièce de théâtre, The Whale est un film déroutant, aux propos forts sur la tyrannie du corps parfait et la différence. La performance de Brendan Fraser, sans filtre, est impressionnante

  • La mise en scène inspirée de Darren Aronofsky transcende le huis clos pour esquisser avec empathie le portrait d’un antihéros en proie à la solitude et à la culpabilité, tout en véhiculant les valeurs religieuses qui importent tant au cinéaste (la rédemption et le pardon). Brendan Fraser signe une prestation exceptionnelle.

  • Brendan Fraser incarne toute la malédiction des perdants, un martyr de la boulimie. Dans son regard se récapitulent cinquante nuances de chagrin. Le régime draconien du docteur Aronofsky lui vaudra sans doute un Oscar. Il faut convenir que son talent n’est pas mince.

  • Avec The Whale, Aronofsky assume de verser dans le grand mélodrame intimiste, aussi émouvant qu’impressionnant, sans être larmoyant ni performatif.

  • Un huis clos étouffant où l'air se renouvelle grâce aux personnages secondaires.

Générique

  • Réalisateur

    Darren Aronofsky

  • Scénariste

    Samuel D. Hunter d'après sa pièce

  • Durée

    1h57

  • Pays

    Etats-Unis

  • Date de sortie

    8 mars 2023

  • Distributeur

    ARP Sélection


Acteurs et actrices

  • Brendan Fraser → Charlie

    Sadie Sink  → Ellie

    Ty Simpkins → Thomas

    Hong Chau  → Liz

    Samantha Morton  → Mary

    Sathya Sridharan  → Dan The Pizza Man

    Jacey Sink → Young Ellie

    Wilhelm Schalaudek  → Liam


Filmographie