Chevalier noir
Plongez au coeur d'une formidable relecture de la mythologie iranienne
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Entretien avec Emad Aleebrahim Dehkordi, réalsiateur
Le titre de Chevalier Noir (A Tale of Shemroon) lui confère une notion de conte. En quoi le film est-il lié à cette forme de récit ?
J'ai commencé à écrire le scénario en 2012. À cette époque, je m’intéressais beaucoup à la mythologie perse (Le Shahanâmé - Le Livre des Rois). Un jour, alors que je vivais déjà à Paris, ma mère m’a appelé pour me raconter une histoire vraie qui venait d’avoir lieu dans mon quartier du nord de Téhéran et qui avait impliqué certains de mes amis, une histoire de revanche ratée. Cette histoire m’a bouleversé, j’ai été frappé par sa violence abrupte et son potentiel tragique. Sa résonance avec des histoires narrées dans la mythologie iranienne m'a sauté aux yeux : on y trouve beaucoup de récits de revanche et d’héritage. On y explore les liens complexes entre père et fils, entre frères, mais aussi des histoires d’amour qui viennent bouleverser les destins. J’y ai vu la possibilité de raconter une histoire très contemporaine, ultra-réelle, avec les codes narratifs du conte persan. Ces deux frères sont des chevaliers qui doivent défendre un territoire, la moto n’est qu’un destrier maudit. Et le quartier de Shemroon, où a été tourné le film et qui surplombe Téhéran, ressemble à une citadelle, une sorte de château-fort…