Après l’acclamé The Father, Florian Zeller continue d’adapter sa trilogie familiale.
Si The Son émeut tant c’est parce qu’il s’agit avant tout d’un grand film sur la maladie mentale. Florian Zeller pose des questions essentielles tout en se permettant de grands moments de cinéma.
Hugh Jackman signe une performance époustouflante. Une oeuvre brillante qui interroge avec une sensibilité rare sur la condition parfois difficile de parent.
Impitoyable et radical, Florian Zeller se débarrasse de tout artifice pour se concentrer sur l’essentiel dans un dispositif de huis clos rythmé par des joutes verbales intenses. Et se révèle un immense directeur d’acteurs.
Très classique dans sa forme, ce psychodrame familial n'en est pas moins d'une précision implacable, d'une beauté coupante. Hugh Jackman impose une grande élégance face à un impressionnant Zen McGrath
Une œuvre sensible portée par des comédiens en état de grâce.
Après Le Père devenu The Father , Florian Zeller continue d’adapter ses pièces de théâtre en films. Son deuxième long-métrage transpose Le Fils en The Son , un drame sur la paternité aux allures de tragédie grecque. Un film porté par un casting époustouflant.
Moins époustouflant que The Father, The Son n’en reste pas moins un drame tétanisant, en plus d’être un objet théorique d’une grande finesse. Le talent de Florian Zeller dans tout ce qu’il entreprend en serait presque agaçant !
The Son est un drame poignant, où la mise en scène sobre joue d’effets de montage pour montrer les états d’âme de ses personnages.
Si The Son est moins surprenant, plus conventionnel que The Father, on sera tout de même emporté par un twist inattendu qui plonge le spectateur dans une violente et profonde émotion. Après tout, le cinéma ne sert-il pas à cela ?
Après le brillant « The Father », Florian Zeller adapte à nouveau l’une de ses pièces, « The Son », et en tire un film déchirant sur la dépression adolescente et les relations parfois dramatiques qu’elle peut engendrer avec des parents démunis face à cette maladie.
Hugh Jackman confère à son personnage une belle humanité, une sincérité désarmante face à son propre père indifférent (Anthony Hopkins, magistral).
Florian Zeller
Christopher Hampton et Florian Zeller d'après la pièce de Florian Zeller
2h03
France
1er mars 2023
UGC Distribution
Vanessa Kirby → Beth
Hugh Jackman → Peter
Anthony Hopkins → Père de Peter
Laura Dern → Kate
Zen McGrath → Nicholas Miller
Hugh Quarshie → Docteur
William Hope → Andrew
Gretchen Egolf → Psychiâtre
Akie Kotabe → M. Yama
Joseph Mydell → Brian
Erick Hayden → Allan
THE SON est la deuxième pièce que vous adaptez pour le cinéma…
Je n’ai pas le projet d’adapter toutes mes pièces, mais après THE FATHER, je savais que, si j’en avais la possibilité, THE SON serait mon prochain film : c’est une histoire qui me tenait énormément à cœur. J’avais besoin de la raconter. Ce film aborde le sujet de la dépression adolescente. En montant la pièce au théâtre, j’ai réalisé presque « physiquement » à quel point il concerne presque tout le monde, plus ou moins directement. Il y a tellement de gens en souffrance. Mais aussi tellement d’ignorance, de honte et de culpabilité autour de ces sujets. Je tenais à faire un film pour inviter à regarder cette situation frontalement, sans détourner le regard. Depuis la récente pandémie, il y a comme une épidémie de fragilité psychique chez les plus jeunes, il était d’autant plus urgent de faire ce film...
Vous avez pris l’initiative de contacter Florian Zeller pour le rôle de Peter… Est-ce quelque chose que vous faites volontiers ?
Je n’avais jamais fait ça ! J’avais été littéralement emballé par son adaptation de THE FATHER au cinéma. Cette maîtrise ! Cette vision ! Cette assurance ! Je n’arrivais pas à croire qu’un travail aussi extraordinaire ait pu être réalisé par quelqu’un qui n’avait jamais tourné de film ! Bien que j’aille beaucoup au théâtre, je n’avais vu aucune des pièces de Florian et, sachant qu’il avait annoncé son intention d’adapter THE SON, j’ai décidé de la lire. C’est à ce moment-là que mon agent m’a appelé. «Je pense que le rôle est pour toi », m’a-t-elle dit, ajoutant qu’elle m’envoyait le scénario et que plusieurs comédiens étaient déjà intéressés. Je me suis jeté sur le texte, l’ai rappelée sur le champ et ai immédiatement décidé d’envoyer un mail à Florian que je ne connaissais absolument pas...
Quelle a été votre réaction en découvrant le scénario ?
J’ai d’abord eu un choc en le lisant ; j’étais bouleversée. Après avoir rencontré Florian et parlé avec lui, mon émotion s’est transformée en un véritable engagement. Je m’engageais à devenir Kate, j’étais Kate. J’éprouvais de la compassion pour elle, je ressentais sa confusion, le poids qui pesait sur ses épaules, toutes ces choses qui font l’humanité d’une personne : sa fragilité, sa colère face à la séparation d’avec l’homme qu’elle aimait, son désarroi devant la souffrance de son fils. Quand le film démarre, elle a le sentiment d’avoir épuisé toutes ses ressources. Elle a le cœur brisé et un incommensurable sentiment de culpabilité.
Connaissiez-vous le travail de Florian Zeller ?
Je n’avais vu que THE FATHER, le film. Il se trouve que c’est l’un de mes favoris de toutes ces dernières années. Une œuvre profonde, émouvante, merveilleuse. Instinctivement, j’avais envie de travailler avec lui...
C’est la deuxième fois que vous adaptez une pièce de Florian Zeller au cinéma…
L’expérience de THE FATHER avait été tellement forte que Florian avait envie de la poursuivre. En réalité, je pense qu’il avait déjà en tête l’idée d’adapter THE SON au moment où nous travaillions sur son premier film...
Nous avons 188 invités et aucun membre en ligne