Quelle est la genèse du projet ?
Je me passionne pour la montagne depuis l’adolescence. Ça m’est venu d’un coup, comme ça. Je me suis abonné à des revues d’alpinisme, sans jamais avoir grimpé ou être allé en montagne. Puis je me suis mis à l’alpinisme, avec bonheur et une forme d’évidence. Je ne pensais qu’à ça et au cinéma. Au collège puis au lycée, à la question « profession envisagée ? », je répondais «guide de haute montagne, cinéaste, et cinéaste de haute montagne’’… Ma première idée de long-métrage était naturellement un film de montagne. Je voulais proposer le film à Patrick Berhault, un alpiniste que j’adorais adolescent et avec qui je m’étais lié lors du tournage d’un documentaire pour Arte. Il y aurait joué son propre rôle, parti à la recherche d’un jeune alpiniste qui ne voulait plus redescendre des montagnes, que j’aurais moimême interprété. Malheureusement, Patrick Berhault est mort en montagne quelques semaines avant le rendezvous où j’allais lui proposer l’idée.