Garçon chiffon
Profondément attachant.
Nicolas Maury signe un premier film sensible et réussi.
Réjouissant long-métrage que le premier signé Nicolas Maury. Le comédien, à la fois devant et derrière la caméra, porte cette balade cocasse, miroir d’un monde amoureusement mélancolique.
Tout le film, loin de l'ego trip tant redouté, n'a fait que tendre la main vers nous pour nous amener à ce moment où, enfin sortie de l'enfance et de la mélancolie, une voix se remet à chanter.
Or il y a dans cette forme d’autoportrait à la spontanéité étonnante, le miroir d’une belle âme, l’image diffractée d’un garçon à la sincérité désarmante, à la vérité touchante, qui se met à nu, bravant toute impudeur, pour montrer qui il est.
Pour son premier film, Nicolas Maury se livre, en assumant ses doutes et ses fragilités.
Un premier long-métrage enthousiasmant.
Tour à tour tragique, comique, burlesque, déployant des merveilles de fantaisie, d’intelligence, de malice, Nicolas Maury questionne l’air de rien les grandes choses de l’existence : l’amour, la vie, la mort.
On l’a vu au théâtre et surtout dans la série Dix pour cent. Il a écrit et réalisé son premier film, Garçon chiffon, un long-métrage léger et grave.
Profond et réjouissant.
Certains dialogues vous attrapent le cœur et Nathalie Baye, aussi juste qu'émouvante, déniche une nouvelle fois ici l'un des rôles les plus forts de sa carrière.
Dévoré par une jalousie maladive et frustré par une carrière languissante, un comédien trentenaire trouve du réconfort auprès de sa mère. Réalisateur, scénariste, acteur... Nicolas Maury porte toutes les casquettes pour un premier long métrage tout en délicatesse.
Excentrique mais jamais égocentrique, "Garçon Chiffon" suit les chemins rebattus du roman de formation avec ses galères, ses hasards heureux, ses morts et ses renaissances symboliques. [...] un film d’outrance contrôlée, pas tellement survolté, au contraire doux et cotonneux, mais déjà un film-somme qui scelle les obsessions d’un auteur-acteur et porte en apothéose son art de jouer.
Dans sa première réalisation, Nicolas Maury excelle en interprétant Jérémie, oiseau bizarre habitué au rejet, au travail comme en amour.
Garçon chiffon n’a rien d’un robinet d’eau tiède. Certains le taxent d’égocentrisme. (...) Non, l’essentiel est ailleurs. Dans ce besoin viscéral de passer derrière la caméra qui traverse l’écran.
Le beau mouvement du film consiste à faire peu à peu apparaître des passerelles entre cette personnalité si insulaire et les autres — pas forcément ceux qu’il croyait. Et à laisser opérer l’alchimie qui sauve parfois les cas désespérés : la transmutation de toutes leurs écorchures en rayonnement.