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Love Life

💔 « J'ai aidé la femme que j'aime à retrouver l'homme qu'elle aime »


Taeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita en face de chez ses beaux-parents. Tandis qu'elle découvre l’existence d'une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface. C'est le début d'un cruel jeu de chaises musicales, dont personne ne sortira indemne.
"Ce mélodrame familial atteint une puissance formelle et narrative digne des réalisateurs Asghar Farhadi ou Hirokazu Kore-eda, avec un style qui n’appartient qu’à lui. Sans se lasser, sans nous lasser, Kôji Fukada explore toujours plus intensément ces liens qui nous unissent, se font, se défont, sorte de thématique obsessionnelle chez ce grand explorateur des bifurcations intimes, du dérobement des certitudes. Le titre ici, inspiré de la chanson éponyme de la chanteuse de jazz et de pop japonaise Akiko Yano, nous met fatalement sur la piste avec cette parole emblématique : « Quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne peut m’empêcher de t’aimer ». Love Life décortique de fait combien la matière de l’amour est autant faite de proximité, d’intimité, que de distance....
Love Life est un grand film qui laisse d’autant plus sans voix que le mutisme induit par Park nous apprend qu’il importe parfois d’exprimer les choses autrement, quand la raison n’est plus capable de formuler quoique ce soit de limpide et que les sentiments perdent pied dans le monde réel. Les sublimes trouvailles de mise en scène et les expressions faciales impassibles de Taeko permettent de nous concentrer subtilement sur certains détails, comme une partie inachevée d’Othello. Avec quelque chose de très ambigu et shakespearien, où le registre du drame rencontre parfois celui de la comédie sèche et pudique, Kôji Fukada nous livre une grande histoire d’aveuglement autant que d’amour.  Son héroïne finira par se laisser porter de façon inattendue jusqu’en Corée du Sud, comme si l’on pouvait se retrouver qu’en se quittant soi-même et son monde. « Quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne peut m’empêcher de t’aimer ». C’est d’une richesse brute, élégante, feutrée. " Hanabi

Bande-annonce

Presse

  • Le film très réussi affirme, sans ostentation, la possibilité renouvelée du mélo. Cette géométrie des sentiments nous fait entrevoir, entre les sillons creusés par les larmes, une profondeur de la mise en scène qui, plus qu’elle n’impressionne, émeut.

  • Glaçant et poignant, Love Life s'inscrit dans la lignée d'HospitalitéHarmonium et L'infirmière, où les portraits de familles en apparence parfaites révèlent peu à peu leurs fêlures.

  • Le stakhanoviste et raffiné Koji Fukada revient avec Love Life et ce n'est pas pour s'endormir sur ses lauriers. Un mélodrame émouvant, une tragédie complexe... Son film le plus abouti à ce jour.

  • Impossible de rentrer dans les détails des rebondissements d’un récit qui vous place en inconfort permanent sous peine d’abîmer cette mécanique d’ultraprécision. Mais sa capacité à bouleverser aussi puissamment qu’à glacer le sang force l’admiration.

  • Film sur les regards, les non-dits, la force de compassion qui est parfois en nous, cet hymne à la résilience serre le cœur, et invite chaque spectateur à remplir les blancs laissés par ce récit aussi riche que poignant.

  • Kôji Fukada fait preuve d’une constance désarmante, regardant avec une égale générosité les joies et les déchirements du quotidien conjugal soumis aux caprices de l’arbitraire, sans commisération ni naïveté. 

  • Kôji Fukada ausculte les tourments de l’âme humaine à travers cette chronique aussi douce que tragique. Il décrit avec une acuité remarquable la psychologie des personnages meurtris, leur courage et leur résilience. Simple, mais impitoyable. 

  • A la fois mélo et thriller - le cinéaste parvient à maintenir le malaise -, Love Life surprend jusqu'au bout.

  • Coproduit par la France, ce film si japonais atteint un rare niveau de beauté et de profondeur.

  • Love Life ou la justesse d'un grand cinéaste qui sait dire beaucoup avec très peu.

Générique

  • Réalisateur

    Kôji Fukada

  • Scénariste

    Kôji Fukada

  • Durée

    2h04

  • Pays

    Japon

  • Date de sortie

    14 juin 2023

  • Distributeur

    Art House


Acteurs et actrices

  • Fumino Kimura → Taeko

    Kento Nagayama → Jirô

    Atom Sunada → Paku

    Tomorô Taguchi → Makoto

    Hirona Yamazaki → Yamazaki

    Akari Fukunaga → Tomiyama

    Tetta Shimada → Keita

    Misuzu Kanno → Myoe

    Natsume Mito → Kondo

    Yoshiki Urayama → Hojo


Filmographie

Pour aller plus loin

Entretien avec Kôji Fukada, réalisateur

Votre film commence par une surprise d'anniversaire puis ne cesse de surprendre, semblant être construit autour de ce motif : pourquoi l'avez-vous souhaité ainsi ?

La vie est pleine de surprises, à commencer par le fait même de venir au monde. L’être humain, par nature, ne peut s’empêcher d’espérer une "harmonie préétablie" mais dans la plupart des cas, il ne s’agit que d’une vaine illusion. Quand je réalise un film, j’espère toujours pouvoir représenter à l'écran un sentiment de surprise équivalent à l’imprévisibilité de nos existences, et plus encore le suspense qui en découle. C’est pourquoi je préfère ne pas évoquer l’événement tragique du début du film pour laisser au spectateur la plus forte impression possible : celle que l’on pourrait ressentir dans la vie...