"Coécrite avec Jean-Claude Carrière, cette chronique familiale de Louis Malle ne manque pas de verve et confirme l’éclectisme de son réalisateur." - Avoir Alire
1968. Milou vit avec sa mère dans la maison bourgeoise familiale du Gers. Celle-ci meurt brutalement d'une crise cardiaque. Toute la famille se réunit, mais en plein mai 1968 rien ne va pas se passer comme prévu...!
Début mai 1968, Louis Malle rentre d’Inde, où il a passé plusieurs mois et tourné les documentaires Calcutta et L’Inde fantôme, qui sortiront l’année suivante. Dès son retour, il part pour Cannes, où le festival continue de se tenir. Quelques jours plus tard, François Truffaut, Jean-Luc Godard et d’autres cinéastes débarquent de Paris et organisent une réunion : ils souhaitent que le festival soit annulé et donnent mission à Louis Malle de convaincre le jury (composé notamment de Monica Vitti, Roman Polanski et Terence Young) de démissionner. Bientôt, il annonce, sous les huées et les applaudissements mêlés, la démission du jury ; cela lui vaudra d’être considéré comme le responsable de l’annulation du festival. Il remonte à Paris et, tandis qu’il monte ses documentaires indiens le jour, il met, la nuit, sa salle de montage à la disposition de ses amis militants.
Plus de vingt ans plus tard, Louis Malle revient à 1968. Milou en mai se déroule à la campagne, où les personnages n’ont que des échos à travers la radio des événements parisiens. Le film fait le portrait d’une bourgeoisie médiocre, qui se déchire par cupidité et mesquinerie pour l’héritage d’une vieille parente, alors qu’une révolution se joue à Paris. Louis Malle livre une mordante étude de mœurs, à travers une galerie de douze personnages aux facettes contradictoires, incarnés avec une grande justesse par des interprètes confirmés et des débutants.
« Milou en mai n’est pas un film sur mai 68, dira-t-on, plutôt un film sur la province et la rapacité des gens qui ont tout ce qui faut. Sans doute, c’est le regard aigu de Louis Malle qui dit avec infiniment d’élégance et d’éducation des choses que son milieu lui a toujours intimé de taire et, sans forcer le ton, fait voler en éclats la bonne humeur unanime de règle dans le groupe familial. […] Le film de Louis Malle est triste et drôle. Il est tendre aussi. Mais il n’est pas gentil. » (Michel Braudeau, Le Monde, 25 janvier 1990)
Il y a ici un délicieux mélange de genres (…) Pour le sourire, le soleil, la malice et, finalement, derrière la caricature, la tendresse, le nouveau film de Louis Malle devrait faire courir les foules
Un bonheur constant, servi par le scénario de Jean-Claude Carrière et une douzaine de comédiens exceptionnels.
Comédie brillante, souvent acide, parfois bouffonne, Milou en mai écrit en collaboration avec Jean-Claude Carrière, pourrait être né sous la plume d’un Anouilh et filmé par la caméra d’un Buñuel. La réussite est d’abord dans cette galerie de portraits et d’interprètes éblouissants.
La radio y joue un très grand rôle. Ainsi que Miou-Miou, Michel Piccoli, Michel Duchaussoy, acteurs involontaires d'une révolution estudiantine vue de province. Tous formidable
Une comédie tendre, nostalgique, subtile, qui confirme le réalisateur à sa place, la première.
Louis Malle
Louis Malle et Jean-Claude Carrière
1h47
France
24 janvier 1990
24 mai 2023
Malavida Films
Marcel Bories → Léonce
Michel Piccoli → Milou
Paulette Dubost → Mme Vieuzac
Martine Gautier → Adèle
Bernard Brocas → Le curé
Miou-Miou → Camille
Hubert Saint-Macary → Paul
Jeanne Herry → Françoise
François Berléand → Daniel
Dominique Blanc → Claire
Bruno Carette → Grimaldi
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