Christophe... définitivement
Un film en suspension construit comme un concert idéal
Bande-annonce
Presse
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Plus qu'un documentaire, une ode à Christophe.
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Au-delà de la richesse du matériau documentaire, le film brille par la façon dont il s'empare de la plasticité de ses images numériques, à partir de laquelle il brosse un portrait composite.
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Les deux plasticiens l’ont suivi dans les coulisses de sa création : les silences immobiles, les clairs-obscurs de mime, les obsessions maniaques, « des moments pour se défaire ». Et chaque chanson devient un film.
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« Christophe… définitivement » annonce qu’après une captation de concert en DVD et déjà plusieurs films plus courts avec lui, Ange Leccia et Dominique Gonzalez-Foerster disent adieu à leur ami de vingt ans, qui s’efface comme un fantôme en costume blanc au château de Versailles. Le chanteur aurait aimé, définitivement.
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Une plongée fascinante et mélancolique dans l’univers créatif de Christophe. Entre documentaire et œuvre expérimentale, le film d’Ange Leccia et Dominique Gonzalez-Foerster s’envisage comme le bel hommage de deux artistes à un chanteur aimé.
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Ce que vise le film, c’est une présence. Une présence filmée dans un perpétuel présent (alors que le film brasse plusieurs périodes, plusieurs concerts, mais en effaçant tous les repères chronologiques). Et là tient la réussite un peu magique du film : un sentiment d’être là, tout proche de cet être et ce chanteur merveilleux qu’était Christophe.
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[Un] film impeccable et très émouvant.
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Les plasticiens devenus réalisateurs orchestrent une synthèse progressive. Les bribes deviennent des morceaux concrets, moments de bravoure musicaux sur scène. On accède alors au concert complet, dans toute sa cinégénie.
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Gonzalez-Foerster et Leccia s’éloignent (...) d’une recréation warholienne de la star en cherchant surtout à rendre sensible la précarité du présent, déchiré entre fragilité de l’existence et souffle de l’éternité. Ils n’édifient pas un tombeau (...) : ils mettent en avant la vitalité du chanteur et laissent place au triomphe de la voix, au phrasé étrange qui rythme sa parole tout comme à sa force d’invocation extraordinaire.
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Un film comme un puzzle, comme un collage visuel et sonore pour raconter au plus près et au plus juste l’ expérimentateur sans relâche qu’était Christophe, tordant ses chansons comme un sculpteur malaxant la glaise pour tendre vers le sublime.
Générique
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Réalisateurs
Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia
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Durée
1h26
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Pays
France
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Date de sortie
8 mars 2023
15 mars 2023 au Caméo
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Distributeur
New Story
Filmographie
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Ile de Beaute
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Histoires de droits de l'Homme
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Personne n'est à la place de personne
Pour aller plus loin
Entretien avec Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia, réalisateur
Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez croisé une chanson de Christophe, ou entendu parler de lui ?
Ange Leccia – Christophe est collé à mon adolescence. Le slow Aline, Les Marionnettes, ont ponctué mes étés ados. Ensuite, je l’ai perdu dans les années 70 et je l’ai retrouvé grâce à Dominique. Nous faisions un film qui s’intitule Ile de beauté en 95-96 et Dominique m’a conseillé d’écouter Le Tourne-cœur. Et là, j’ai eu un choc. On l’a d’ailleurs utilisé à la fin de notre film. A cette occasion, j’ai vraiment redécouvert Christophe. On avait envie de le rencontrer mais on ne savait pas comment s’y prendre. Une de mes amies a fait la jonction. À l’époque, je dirigeais une résidence d’artistes au Palais de Tokyo et cette amie y avait organisé une rencontre avec Christophe, on était en décembre 2001. Je lui avais montré des images et il ne disait pas un mot, il était très observateur. On savait qu’il préparait son retour à l’Olympia mais il ne nous a jamais dit lors de cette première rencontre «je veux travailler avec vous»...