Adieu les cons
Dupontel joue à Bonnie & Clyde dans cette odyssée tendre et caustique, désespérée et drôle. À la vie à la mort...
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'Adieu les cons" est une fable haletante du début jusqu'à sa fin audacieuse, où le burlesque et le lyrisme s'harmonisent. Si l'ineptie est devenue la norme, être à la marge en faisant preuve d'humanité et de solidarité permet de vivre, enfin ! Mala vida !
Dupontel joue à fond la corde de l’émotion (parfois à l’excès, petit bémol). Mais il garde intacte son appétence pour le rythme effréné et la trouvaille visuelle. Et quel plaisir de passer en revue toute sa famille artistique (...).
Albert Dupontel signe un opéra visuel magnétique et nerveux, fébrile et puissant.
Un délice de cinéma.
Si depuis maintenant trois films (9 Mois ferme, 2013, Au revoir là-haut, 2017, et celui-ci), Albert Dupontel n’a pas changé son style à base de caméra exubérante et de couleur sépia, ni ses personnages paumés dans leur solitude, la facture acrobatique de ses récits – scénario compris – est de plus en plus tendue vers un regard chaleureux et social.
Entre burlesque et tragédie, le septième long métrage d’Albert Dupontel est l’un de ses meilleurs, et frappe juste : en plein cœur.
La rencontre entre un suicidaire, une femme condamnée par la maladie et un employé aveugle dans « Adieu les cons » se révèle une merveille de drôlerie et de poésie.
Albert Dupontel, clown désabusé et clairvoyant, n’est pas triste : si le ressort est dramatique, la situation est comique. Vous allez rire, beaucoup même, rire jaune, rire noir, de cette tragédie burlesque de la vie défaillante, emmenée par un improbable et formidable trio.
Film le plus émouvant de son auteur, où le punk cartoon se marie étonnamment bien avec des émotions aiguës, dont la justesse impressionne, "Adieu les cons" ne laisse pas indemne.
Un road trip sans temps mort, qui repose par ailleurs sur l'instinct maternel, la grâce des grands timides et autres irrésistibles mignonneries.
On pense aux univers de Jacques Tati, de Wes Anderson ou de Terry Gilliam, autant de réalisateurs qui prennent des libertés avec le réel pour, finalement, mieux en parler à leur façon.
Virginie Efira, tout en émotions contenues, apporte un supplément d’humanité à la noirceur de son propos.
Une comédie corrosive au romantisme fou.
Frénétique mais ultra-maîtrisée, la mise en scène met au centre l’émotion et offre de nombreux moments de grâce, comme une scène de déclaration d’amour pilotée à distance dans un ascenseur. Beau et fou.
Ainsi, ce foisonnant « Adieu les cons » apparaît moins tenu, plus instable que « Neuf Mois ferme ». Un moindre mal tant la patte de Dupontel, ce mélange de satire sociale et de délire burlesque, reconnaissable entre toutes, nous venge du manque d’imagination dont souffre trop souvent le cinéma français.
Jolie comédie grinçante, le film ne convainc cependant pas totalement.
Une comédie féroce.
Le Dupontel 2020 est un excellent millésime.
Trame à la fois explosive et tendre, par la grâce d’un cinéaste qui dynamite les codes mais ramasse la mise, et dont les acteurs sont également épatants (...).
Le cinéma d’Albert Dupontel ne cesse de surprendre par sa tendresse iconoclaste et rageuse.