Un pays qui se tient sage
Le résultat est aussi passionnant sur le fond que sur la forme.
"Un pays qui se tient sage" est un outil précieux pour comprendre la violence - physique mais aussi symbolique - du monde contemporain.
Tout sauf tiède, ce documentaire soutenu par la Quinzaine des Réalisateurs est une claque à double détente dont on sort à la fois secoués et grandis.
« Il faut réfléchir, les analyser, il y a des images que les gens ont déjà vues, mais la manière de les montrer ici fait qu’on les voit d’un autre œil », conclut David Dufresne, qui affiche une préférence pour les plans séquences sans remontage. À voir donc.
En faisant du cinéma l'écrin d'images aussi brutes que dévastatrices, David Dufresne leur redonne un impact terrible, qu'il accompagne d'un discours articulé et brillant sur l'urgence de la réflexion citoyenne qui découle de la crise actuelle du maintien de l'ordre à la française. Cinématographiquement puissant et intellectuellement salvateur.
À partir d’images brutes, collectées lors de manifestations, David Dufresne propose une passionnante réflexion collective sur l’État et l’usage de la violence.
Images choc et analyse implacable.
À voir donc.
En se centrant sur les violences policières, le film occulte ou minimise celles des manifestants, mais il incite incontestablement à la réflexion et au débat.
Plus qu’un agrégat d’images, loin de tout manichéisme, un documentaire décortiquant avec force pénétration des images prises lors du mouvement des Gilets Jaunes et diverses notions biaisées autour de la légitime violence revendiquée par l’État. Édifiant.
Une œuvre salutaire, nécessaire.
Affirmer et dénoncer d’une part [...], dédramatiser pour mieux décrire d’autre part [...] font partie des tâches de l’analyse non policière des images, qui ouvre sur la possibilité d’une critique citoyenne. Tâche difficile [...] à laquelle "Un pays qui se tient sage" invite ses spectateurs, en laissant luire par instants les éclats d’une parole claire dans l’espace gris du commentaire, cet espace neutre dont la neutralité est sans cesse désignée comme impossible par la révolte des images qui y sont projetées du dehors.
Un film d’utilité publique.
Même quand la caméra passe du côté de l’ordre, les images et les méthodes semblent brutales, disproportionnées, illégitimes et impunies. Puisse ce film contribuer à une prise de conscience générale et à une réforme rapide de la délétère stratégie de maintien de l’ordre à la française.
Un documentaire choc, certes partisan, qui montre avec effroi, à partir d’images saisies sur des portables de gilets jaunes, les rouages d’une violence policière, prise en tenaille entre sa mission de faire régner l’ordre public et, pour certains, le sentiment de toute-puissance. Proprement saisissant.
La forme du film cherche justement à contester le flou médiatique et surtout télévisuel où sont souvent englouties les images de la répression des manifestations des Gilets Jaunes, et avec elles, les débats qu’elles suscitent.
Un film fondamental.
Un film salutaire qui fera date. C’est un devoir citoyen d’y aller et de bénéficier des nombreux - et passionnants - débats prévus autour.
Fort de ce dialogue entre séquences chocs et propos plus ou moins distanciés, ce film orienté mais pas idéologisé interroge le spectateur sur son rapport aux images.
Ce film citoyen et salutaire, qui milite pour la liberté d’expression, décrypte l’information de manière édifiante et passionnante. Seul petit regret : qu’il faille attendre la fin du film pour voir s’inscrire les noms et les fonctions des intervenant(e)s…